Pour les professionnels faisant office de « famille » : familles d’accueil, éducateur/trice familial(e), éducateurs référents, qui travaillent à leur domicile ou en MECS (maison d’enfants à caractère social) ou en villages d’enfants et d’adolescents, en lien avec l’ASE (aide sociale à l’enfance), ainsi que pour les enfants et adolescents placés sur décision de justice dans ces lieux de vie.

Des conflits de types familiaux existent dans toutes relations de placement entre l’enfant ou l’adolescent et celui ou celle qui fait office de « famille », qui a en charge sa sécurité, son éducation et son épanouissement dans sa globalité. Bien souvent, on constate chez le jeune plusieurs causes aux tensions et conflits durant son placement (la raison de son placement, souvent inentendable, ses traumas qu’ils gardent en lui, sa culpabilité parfois, ses relations avec sa fratrie, ses éventuelles visites aux parents, le mythe familial qu’il entretient, les audiences devant le juge, ses espoirs et déceptions, son conflit de loyauté entre sa famille d’origine et sa famille d’accueil, etc. etc.) et ces conflits récurrents voire quotidiens peuvent nuire au jeune autant qu’à l’adulte qui en a la responsabilité, et mettre en péril leur sécurité respective et le placement en lui-même. Les professionnels font de leur mieux, avec les moyens qu’on leur donne, pour accompagner ces enfants en souffrance et surmonter les défis.

La prise en charge de l’enfant peut être source de conflits tantôt entre professionnels, tantôt entre l’enfant ou adolescent placé et le professionnel.

La médiation de type familiale est un accompagnement différent qui peut être très complémentaire : elle s’inscrit comme une prestation ponctuelle, répondant au besoin précis de communication et régulation des conflits, par une professionnelle neutre et impartiale qui ne connaît pas le dossier de l’enfant, offrant un espace de dialogue chaleureux et sécurisant où chacun pourra s’exprimer et se sentir entendu, sans jugement, dans un climat  de coopération et de respect mutuel.

Après un entretien individuel préalable avec chacune des parties, par téléphone ou en présentiel, afin de recueillir leur accord et poser le cadre de la médiation, la médiatrice se déplace pour une première séance de médiation.

Les enfants et parfois même les fratries, selon leur âge et leur maturité, peuvent être impliqués dans le processus de médiation, afin que chacun puisse s’exprimer et se sentir entendu, considéré.

La médiatrice favorise l’écoute et la compréhension mutuelle, encourage l’expression des émotions, des attentes et des besoins de chacun, et facilite l’élaboration d’accords acceptables pour chacun.

Un processus de médiation compte en moyenne 2 à 6 séances, d’1h30 à 2h chacune.

A la fin de chaque séance, elle veille au libre choix individuel de poursuivre ou non le processus de médiation, avant de convenir d’une éventuelle prochaine rencontre.

Sur le lieu de travail du professionnel, ou le lieu de vie de l’enfant ou adolescent (si différent)